1982 – 2022
Par un froid matin d’avril, venus des quatre coins de France, ils passaient à l’ombre de Rosalie. Ils se prenaient pour des hommes alors qu’ils n’étaient, à peine, que des adolescents. Ils avaient des rêves, des espoirs, des envies, la vie devant eux et l’insolence de la jeunesse.
Après des mois d’échanges de mails, quelques jours d’échanges Whatsapp, une trentaine d’entre eux se retrouvaient, le samedi 14 mai au matin, devant la salle de cinéma où leurs fonds de culotte ont lustré les sièges le samedi après-midi devant « La Boom », « Christine », « Fog », etc… Ce ne sont plus des adolescents, mais des hommes accomplis, chargés de famille, grands-pères pour certains ; un petit Quelques-uns, malheureusement, nous ont quitté et les absents nous ont manqués.nombre sont encore en activité. Une majorité a rejoint les chapeaux mous.
Cette fois, pas de film à gros budget ni de soirée tradi, non juste l’Association des Arpètes qui souhaite la bienvenue, présente l’école à l’ère des millénales et nous permet de discuter avec quatre arpètes nouvelle génération. Merci au secrétaire général et aux membres de l’association pour leur accueil.
Visite de la stèle indiquant l’emplacement de feu Rosalie, arrêt devant le T6 pour une photo souvenir, visite du T4. Surprise : la grande enfilade de douches et de lavabos, ainsi que celle des toilettes ont laissé la place à des petites pièces remplissant le même office, des espaces de détentes, une salle avec des machines à laver. Dans les chambres, il ne reste que quatre lits séparés par des cloisons, avec un espace pour travailler tranquillement. Et enfin rendez-vous sur la place d’armes pour un dépôt de gerbe devant la stèle de l’école.
Il est midi. Départ pour le lieu du pique-nique, chez un producteur de Cognac. Visite de la distillerie avec l’explication des différentes étapes ainsi que des appellations de Cognac. Apéritif, repas à l’« Auberge Espagnole » puis visite des chais suivie d’une dégustation de Cognac.
Repos. Je ne sais pas pour les autres, mais vu la chaleur, une douche a été la bienvenue.
Vingt heures : embarquement sur le « Bernard Palissy » pour une croisière nocturne sur la Charente. La guide pérorait sur la beauté des berges pendant que nous, par petits groupes, nous nous remémorions nos faits d’armes saintais, notre carrière en sirotant les vins rouge, blanc ou rosé et en grignotant les amuses-bouches. Après un coucher de soleil sur la Charente, le fleuve a pris un contour fantasmatique dans les pinceaux des projecteurs du bateau. Vingt-trois heures trente et nous revoilà à quai.
Dimanche matin, pour les plus courageux ou les moins occupés, un petit rallye autour de Rochefort avant un nouveau pique-nique sur l’aire de loisir du Vergeroux.
Quinze heures, fin de la parenthèse enchantée, il faut emmener ses souvenirs vers son quotidien terne et laisser notre jeunesse au fond de notre esprit. Chacun reprend la route vers les horizons d’où il vient en se jurant de ne pas attendre quarante ans pour retrouver les potes.
Mais cette journée n’aurait pu avoir lieu sans : Vincent Guilloux, Thierry Chemin et Frédéric Maricot pour leur organisation impeccable, sans oublier leurs épouses qui, en plus de les supporter chaque jour, les ont assistés pour faire de ce week-end un souvenir paradisiaque.
Laurent Cruz-mermy (P100)