Il a été rapporté que lors de la « fin de semaine » des 12, 13 et 14 mai derniers, différents événements ont alerté les autorités sur le rassemblement en Saintonge d’éléments venus de la France entière voire de l’International dont la finalité pourrait être douteuse.
La rédaction d’ARPETIX a enquêté et vous fait le point sur les informations recueillies auprès des Services officiels et de témoins.
Rapport de la Brigade de la Maréchaussée en poste en la bonne ville de Saintes.
« Le vendredi 12 mai 2023, le maréchal des logis chef C. de la Brigade de Répression des Automobilistes Nerveux (B.R.A.N.), étant en situation de surveillance au rond-point de la sortie de l’autoroute, a remarqué un trafic inhabituel de voitures venant de toute la France (selon les renseignements départementaux donnés par les plaques d’immatriculation) qui, toutes, se rendaient sur la parking de l’hôtel Campanile. Il émettait alors une alerte vers le Poste de Commandement. Celui-ci diligentait alors une patrouille de 2 gendarmes (les gendarmes F. et M. eux aussi détachés d’une brigade du pourtour méditerranéen ; de Saint à Saintes, cela va de source) du service Locaux en Unité de Repérage et Surveillance (L.E.U.R.S.). Ceux-ci se rendent en véhicule de service sur les lieux et se mettent en planque. Ils rapportent voir des individus de sexe masculin et féminin (majoritairement masculin, néanmoins ; la plupart à la chevelure grisonnante) sur le parking et qui à grands renforts d’embrassades, vigoureuses poignées de main, émotions visibles et grands bonheurs forment un groupe compact qui ne fait que grossir. La patrouille a aussi aperçu que certains individus ont sorti des documents, peut-être des photos, qui ont fait l’objet de moults discussions et grands gestes. Le groupe est resté en cet endroit d’environ 17 heures à 19 heures. Et seul un orage de pluies fortes et grêles a fait rentrer ces individus à l’intérieur de l’hôtel. La patrouille a alors quitté la position car, ayant oublié la capote de la 2CV, ils se sont retrouvés trempés. Il est néanmoins a souligné que les BRAN et LEURS ont effectué leurs mission avec efficacité permettant ainsi d’alerter les autorités sur la présence d’individus en nombre dont la causalité est mal perçue. Il faut néanmoins noter que ce groupe ne peut être rattaché aux mouvements de mauvaises humeurs en cours dans le pays puisqu’à aucun moment des dispositifs sonores amplificateurs de son de type casseroles n’ont été vus et entendus. »
Témoignage du Gérant de l’hôtel Campanile, boulevard de Recouvrance
« J’ai été contacté, il y a quelques mois, par un individu qui m’a demandé de louer un grand nombre de chambres pour les nuits des 12 et 13 mai. Il m’a expliqué qu’il souhaitait faire héberger des camarades de promotion venant de toutes la France pour fêter le 50ème anniversaire de leur entrée à l’école. Ce qui m’a étonné c’est que le nombre de chambres n’a fait que de changer. Il est venu me voir au moins 8 fois. Je n’ai pas trop posé de questions et il m’a fourni un listing extrêmement bien constitué des individus à accueillir. J’ai bien pensé, à ce moment-là, que c’était bien trop professionnel pour être totalement honnête. Ces gens sont donc arrivés le vendredi 12 mai à partir de 16 heures. Je ne peux pas dire autre chose : ils me semblaient tous aimables et très polis. Ils sont venus cherchés leur clé de chambre, un par un. Je me suis alors dit qu’ils étaient très disciplinés. J’ai remarqué qu’ils sont restés en groupe un long moment sur le parking. Il y avait beaucoup d’agitation et de joie. C’est un orage qui les a fait rentrer à l’hôtel. C’est alors qu’un individu, assez petit par la taille et qui me semblait être le meneur, est venu me demander (toujours très poliment) si nous pouvions nourrir une vingtaine de personnes. J’ai accepté et nous avons organisé le dîner tout en, mine de rien, les isolant dans la véranda. Nous les avons revus vers 19h30. Ils nous ont commandé bières et rafraîchissements. Je dois avouer que, en essayant d’écouter leur conversation, je n’ai rien compris tant ils parlaient avec des mots codés comme « fataque », « cotame », « opaixe » et bien d’autres. Il se pourrait néanmoins que quelques-uns soient des maçons car ils ont indiqué avoir fait un mur (je n’ai pas compris où exactement) ; d’autres doivent être dans le textile car ils ont dit être mécanos fil ; d’autres doivent s’adonner à la chasse, tant ils en ont parlé. Je n’ai pas saisi pourquoi, mais d’autres ont dû perdre une collection faite par le père de l’un d’eux car ils ont parlé de recollection du père Juju. Bref, j’ai bien compris qu’il n’y avait pas que des saints dans cette assemblée. C’est pourquoi j’ai prévenu les autorités. Après, ils voulaient tous du melon (bizarre, non !) au point où je n’ai pas pu servir tout le monde. Enfin, même si je ne comprenais rien à leurs diatribes, tout c’est bien passé pour le service. Et, ils m’ont tous remercié.
Le lendemain matin, samedi, ils se sont retrouvés au petit-déjeuner et leur charabia a recommencé. Certains ont montré des photos ce qui les a mis en grande joie. C’est là que sur certaines photos j’ai aperçu qu’ils maniaient des armes et que j’ai eu des doutes, d’autant plus que certains ont parlé de « came ». Ils sont tous partis, menés par le même individu déjà cité, vers 10 heures. J’ai alors prévenu les Services de Renseignement. Ils sont venus en début d’après-midi poser des micros et rester en planque dans une fourgonnette blanche sur le parking. »
Témoignage du Capitaine de la Gabarre de Saintes et de la Guide
« Un individu m’a réservé la Gabarre toute entière pour faire un tour sur la Charente pendant une heure et trente minutes environ. Il m’a vaguement dit que les passagers seraient des camarades d’école à lui qu’il n’avait pas vus depuis 50 ans. Cela m’a paru bizarre mais les affaires sont les affaires. Certains sont arrivés très tôt en haut du quai et semblaient tout heureux de se retrouver, s’interpellant, se saluant, s’étonnant. La majorité était des hommes d’un âge certain et il y avait aussi quelques dames. Vers 10h15, tout un groupe est arrivé et à retrouver le 1er groupe. Alors ce fût une explosion de cris, d’étonnement, de patronymes lancés à la cantonade, d’embrassades viriles. Je dois avouer que ce fut un spectacle émouvant. Puis, un des leurs, petit par la taille et qui semblait être le meneur, a déplié des documents sur le mur de soutènement et a semblé faire l’appel. J’ai alors pensé que c’était une organisation militaire ou paramilitaire. Nous avons fait l’embarquement dans le brouhaha et l’indiscipline en ayant beaucoup de mal à nous faire entendre. Sur l’étrave, prirent place les 3 gaulois-meneurs : le petit hargneux, le costaud et le mince à la barbe blanche. Des irréductibles, m’a-t-il semblé ! Il m’a été rapporté que le costaud avait un homonyme présent sur le bateau qui avait su, aussi, donner des baffes ! Nous avons largué les amarres et avons remonté la Charente en ayant beaucoup de mal à nous faire entendre. Heureusement que le petit hargneux a donné de la voie pour rétablir le silence afin que nous puissions parler de l’histoire de Saintes, de ces ponts, des usines à gaz (ça les a fait beaucoup rire :! Je ne sais pas pourquoi), des maisons troglodytes, des demeures remarquables du fil de l’eau. Au demi-tour, nous avons eu beaucoup de mal à les faire s’asseoir. Cependant, aucun n’est tombé dans la Charente. Le soleil ayant pointé enfin son nez, cela les a rendus encore plus joyeux et remuants.
J’ai remarqué également que parmi eux, il y en avait un qui paraissait plus âgé que la moyenne des autres. De plus, ils avaient beaucoup d’égard, je dirais même du respect (certain le vouvoyait) envers cette personne. Il me semble qu’ils disaient que c’était leur éducateur ! Ce qui m’a conforté de mon impression d’une organisation structurée.
Nous avons accosté et j’ai réussi à les faire descendre selon les usages maritimes, tribord d’abord. Je ne saurais vous dire qui étaient finalement ces femmes et ces hommes mais ils n’ont pas fait état de mauvaises intentions sur mon navire. »
Témoignage anonyme d’un client du restaurant Grill’Inn à Saintes
« Vers 12h30, il y eu d’abord un grand attroupement au-devant du restaurant. Il y avait là presque cent personnes. Ce n’était que cris de joie, bousculades, embrassades comme des retrouvailles de gens ne s’étant pas vu de longue date. Et tout à coup, tout ce beau monde est entré dans le restaurant et a envahi de nombreuses tables. Étant loin, je ne saurais vous dire ce qui se passait à leurs tables mais il semblait y avoir une ambiance festive, joyeuse et il y avait beaucoup de bruits. Ce qui m’a semblé curieux c’est qu’ils semblaient encore se retrouver lorsqu’ils venaient se servir au buffet à volonté. Je ne sais pas si c’était des étrangers, cependant, ils mélangeaient des mots français avec d’autres qui avaient les consonances d’origine latines sans être des mots français : j’ai noté « germasse », « essetébé », « détame », « évaltaque » et bien d’autres encore. Et puis finalement, vers 14 heures, tous ces individus, au demeurant aimables, sont partis après avoir réglés leurs boissons. Il semblerait, d’après ce que j’ai vu, qu’un meneur avait déjà payé les repas auprès du patron ; en tout cas, ils semblaient se connaître. »
Rapport de Service de Télésurveillance du Trafic de la Ville de Saintes
« Sur demande du Service de la Sécurité Intérieure, nous avons effectué une analyse des déplacements par automobile télé surveillés d’individus douteux quant à la raison de leur présence en Saintonge. Dans le créneau horaire 14 heures / 14 heures 30, à partir du point géographique désigné par l’établissement de fournitures de repas dont la raison sociale est « Grill’Inn », nous observons un grand nombre de véhicules, dont les immatriculations ne laissent aucun doute sur la couverture du territoire entier de leur provenance, qui quittent le parking et se dirigent manifestement vers le sud de la localité. Cependant, nous pensons qu’un plan très élaboré avait été fomenté afin que les véhicules rejoignent le point de rendez-vous par diverses voies afin de ne pas attirer l’attention. Nous avons, par exemple, le cas de 2 véhicules placés côte à côte sur le parking (dont l’un très mal garé), l’un immatriculé en 54, l’autre en 88 (il nous faut ici alerter les Services que la provenance des frontières lointaines de l’Est des dits véhicules peut laisser à penser une intelligence des dits individus avec une puissance étrangère) ; le véhicule immatriculé 54 a fait un très long détour alors que le véhicule immatriculé en 88 a pris le chemin direct. Cela démontre bien la perfidie de cette organisation. Nous retrouvons l’ensemble des véhicules sur l’axe Saintes-Bordeaux puis à la queue leu leu à l’entrée du site militaire dit Base Aérienne 722. Nos moyens de surveillance nous permettent d’affirmer que le poste de police a été neutralisé et que deux meneurs organisent l’entrée et le pointage des automobiles sur cette enceinte militaire. »
Rapport des Autorités de la Base Aérienne 722
« Ce qui se passe sur la Base Aérienne 722 reste sur la Base Aérienne 722 ».
Témoignages anonymes et non rémunérés de personnes présentes sur la BA 722
« Les vieux sont arrivés vers 2 heures et demies avec leur grosse bagnole. Ils avaient tous les cheveux blancs. Ils ont pris des photos des bâtiments avec des vieux appareils. Je ne sais pas ce qu’il y avait d’intéressant. Ils sont allés au cinoche. Je crois qu’ils ont bu du café, ils sont restés un long moment devant à photographier tout et rien. Il y avait un adjudant avec eux ainsi que 4 fayots des 2 promos dont 3 meufs. Il y en a qui nous ont photographiés en train d’arracher l’herbe. Les nazes. Après je ne sais pas. On est rentré. Dégoûtés. »
« Nous avons eu la visite, le samedi après-midi, d’anciens élèves de l’école. Certains de la promotion P112 et beaucoup de la promotion P73. Il a été dit que cette promotion d’arpètes était la seule dont le numéro correspond aussi à l’année d’entrée à l’école (le 2 mai 1973). Ce qui fait que la P73 fêtait le 50e anniversaire. Cette promotion a été la 1ère, depuis longtemps, à recevoir en 2ème année un renfort de 49 élèves venant de Nîmes où ils avaient reçus leur formation militaire. C’est aussi la 1ère promotion à avoir fait des maths modernes à Saintes. Ils ont été accueillis par le Secrétaire national de l’association des Arpètes. Après un café de bienvenue, l’adjudant, avec brio et insistance, leur a présenté les rôles de l’association. Puis il a présenté l’école et notamment les nouveaux cursus (les 3 Bac). Certains étaient bien surpris. Puis il y eu 4 élèves accompagnateurs qui se sont présentés et ont répondus aux questions. Un autre ancien éducateur de la P73 était présent et a dit quelques mots. Après ils ont visités un bâtiment vie, la stèle Rosalie, un passage devant le N7, la visite de la section Enseignement Technologique et Professionnel qui les a bien surpris. Ils ne pensaient pas trouver des avions en lieu et place des ateliers Moteurs électriques de leur scolarité. Pendant tout ce parcours, pleins d’échanges entre eux et les élèves ont eu lieu. Puis ce fut les émouvants moments du dépôt de Gerbe sur le monument des Arpètes et des photos de Groupe. Ils sont repartis vers 18 h 00, à priori tout heureux. »
« j’ai vu arriver dans ma chambre des anciens arpètes qui étaient passés ici il y a 50 ans. Ils m’ont dit que de leur temps, ils étaient 10 par chambre et que les lavabos et douches étaient communs à tous. Ils m’ont demandé quelle spécialité je voulais faire. Ils m’ont encouragé. Un des leurs m’a demandé, bizarrement, ce que j’avais devant moi. Etonné je lui ai répondu que c’était un ordinateur. Il a semblé ne pas savoir ce que c’était. Il m’a dit : « De notre temps, nous n’avions que la règle de calcul et la table des cosinus, sinus et des logarithmes ». Je n’ai pas compris. En tout cas, ils m’ont semblé bien sympathiques ».
Rapport du drone de Surveillance mis en place au droit de la BA 722
« Sur demande du Service de la Sécurité Intérieure, nous avons mis en place un drone de Surveillance audio et vidéo pour surveiller un groupe d’individus douteux en déplacement dans l’enceinte militaire de la Base Aérienne 722 alors que des suspicions de pénétration par effraction sont émises. Le but étant de recueillir des éléments permettant l’identification des objectifs du groupe. Cette surveillance s’est exercée lors des déplacements en extérieurs. En premier lieu, il a été relevé que certains étaient à la recherche d’une certaine « Rosalie », d’autres ont parlé de « La Batarde ». Dans ces circonstances, ces informations ont été diffusées à la Brigade des Mœurs pour analyse. Par ailleurs, nous pouvons fermement affirmer que l’organisation de ce groupe comporte plusieurs groupuscules sans qu’il puisse en être fait la liste exhaustive : nous avons relevé, par exemple » un groupuscule dit des « pétafs » qui s’est photographié abondamment devant un monument ainsi qu’un groupuscule dit des « vosg’patt ».
Il a été vu que le petit teigneux haranguait le groupe et dans l’enregistrement audio, nous entendons sans erreur qu’il fixe de nouveaux rendez-vous avec pour objectif qu’ils soient annuels et se déroulent un peu partout en France (probablement pour des raisons de discrétion).
Nous avons également acquis qu’une autre puissance surveille le groupe car nous avons relevé un sabotage. En effet, une puissante voiture de marque d’Outre-Rhin commençant par B et finissant par W avait le pneu de la roue arrière droite crevé. La voiture irréparable en l’état, a été aperçue sur un plateau qui l’évacuait. Nous n’avons pas pu identifier le saboteur (pour l’instant). »
Rapport de la Surveillance par microphone exercée au bar de l’Hôtel Campanile.
« La surveillance audio et vidéo du groupe douteux s’est exercée lors de leur présence au bar de l’hôtel le samedi 13 mai de 18h30 à 19h30. Il en ressort qu’outre la préférence du groupe pour une bière de marque étrangère plutôt qu’une marque française, des échanges d’informations ont été effectués par numérisation de photos ou journaux, prises de notes, identification d’individus sur photos et autres dialogues codés comme déjà relevés.
A noter que la présence anachronique d’une Panda jaune sur le parking suscite la présomption d’appartenance à une puissance étrangère en lien au sabotage décrit plus haut et à celui qui sera décrit plus tard dans la soirée. »
Rapport de Service de Télésurveillance du Trafic de la Ville de Saintes
« Ce jour, samedi 13 mai 2023 à 19h30, l’ensemble des véhicules ayant fait l’objet du procès-verbal de surveillance du matin, a été vu se dirigeant d’une façon sure vers le village de Thénac où tous les véhicules sont entrés dans l’établissement commercial de type Cabaret « Le Chais Royal » et se sont cachés sous les arbres pour se soustraire à la surveillance. Ils en sont ressortis, discrètement, vers 1 heure du matin. »
Rapport du fonctionnaire de la Sureté Urbaine chargé de la surveillance des individus à risque
« Samedi 13 mai à partir de 19 heures, j’ai été attaché à la surveillance du groupe dit « P73 » qui se rendait au cabaret « Le Chais Royal » à Thénac. Pour ce faire, je me suis déguisé en chandelier à 4 branches posé sur la table (Certains se sont demandé à quoi je servais, d’autres ont failli allumer les bougies qui complétaient mon déguisement). Ma mission consistait à identifier un ou plusieurs des individus. Le groupe est arrivé vers 19h30 et a envahi 2 grandes tables. Ils ont diné pendant qu’une chanteuse et un chanteur donnaient le ton de cette 1ère partie de soirée. Pas loin de moi, le meneur petit teigneux n’hésitait pas à donner de la forte vocalise pour les refrains des chants entraînant les autres dans son sillage. A un moment, un barbe du groupe a réclamé l’attention et a émis plusieurs bans à la gloire des organisateurs encore anonymes à cette heure-là puis à la gloire d’un autre groupuscule qui n’avait pas encore été identifié. Groupuscule dit des P42. Ceci démontre bien le caractère coordonné des actions entreprises et la malignité des points de rencontre. Il semblerait qu’une puissance étrangère ait réussi à s’infiltrer pour mener un sabotage : en effet, de l’eau extrêmement chlorée a été retrouvée sur les tables sans faire de victimes.
Le spectacle du cabaret mélangeant danses, gymnastiques, magies, transformisme les a éblouis et je n’ai rien remarqué de particulier. Il me faut référer que pour cette partie on m’avait transféré de la table au fond de la salle. La direction ayant eu la bonne idée d’autoriser les photographies en présence des charmantes jeunes filles de la revue, c’est à ce moment-là que le groupe des 3 meneurs a fait l’erreur. En effet, réagissant à de bas instincts primaires de mâles dominants, ils se sont fait photographier avec les jeunes filles. J’ai donc pu envoyer le cliché au service ad-hoc pour identification. Ma mission s’est terminée là. J’ai enfin pu souffler ! »
Rapport du service Traçabilité des Activités en Ligne d’Organisation Nébuleuse (TALON)
« Dans la nuit du 13 au 14 mai 2023, le TALON a été sollicité pour identifier des individus à partir d’un cliché pris dans un cabaret. On y voit 3 individus en charmantes compagnies aux tenues très légères (Sans commentaires). Cette photo a permis l’identification rapide des individus masculins à partir du Fichier National des Cartes d’Identité. Avec une probabilité élevée proche de 100%, il s’agit de Patrick BONHOMMET, Eric COLAS et Gilbert ESCOURBIAC. De là, il a été facile de trouver sur le réseau le moyen de communication du groupuscule. Ce moyen se trouve sur le réseau Facebook et porte le nom passe-partout de « Cinquantenaire de la P73 ». Une analyse approfondie du contenu en ligne de ce groupe laisse apparaître sans ambigüité qu’il s’agit bien d’un groupe paramilitaire certainement dangereux et extrêmement organisé. On y trouve des photos d’individus avec à la main, qui une mitraillette, qui une mitrailleuse, qui une grenade. On y voit même un quidam avec des moyens de communication hyper sophistiqués portés dans le dos et avec une grande antenne. Le groupe n’hésite pas à se photographier en pleine mission (le lieu n’a pas encore été identifié) mais aussi dans leur campement d’opérations. On voit également des photos dans un centre de formation (non identifié également). Sur une des photos, l’instructeur se cache le visage avec le coude pour préserver son anonymat. Certains sont photographiés devant des avions de combat (en cours d’identification) et sur d’autres photos, on retrouve les notions de groupuscules.
Le Service confirme que les participants sont venus de toutes les contrées, il relève que l’un d’eux est arrivé de Nouvelle-Calédonie pour l’évènement et qu’un participant est venu depuis Grenoble en vélo. C’est peu dire sur la motivation de ce groupe.
Le service peut conclure sans aucun risque d’erreur qu’il s’agit là d’un groupe entraîné, extrêmement organisé avec des meneurs excessivement compétents dont les revendications ne sont pas connues à ce jour mais qu’il convient de surveiller de près.
Témoignage du Gérant de l’hôtel Campanile, boulevard de Recouvrance
« Le dimanche 14 mai, plusieurs membres du groupe ont pris en commun leur petit-déjeuner et chacun a pris congé et a insisté dans ces remerciements à l’équipe des meneurs pour l’extraordinaire organisation de ces journées. Le meneur a rappelé l’objectif de faire un rassemblement annuel. Le groupe s’est dispersé petit à petit et vers 12 heures, il n’y avait plus personnes et le calme est revenu. Tous les membres du groupe se sont acquitté de ces dus et leur amabilité a été sans faille jusqu’au bout. ».
Voilà les éléments qu’a pu recueillir l’équipe rédactionnelle d’ARPETIX. De source sure, les Services de Surveillance ont été mis en alerte et une diffusion a été effectuée auprès de tous les Services de Sécurité. Bien entendu, nous vous tiendrons informé si de nouveaux éléments étaient portés à notre connaissance.
La Rédaction.
Dernière Minute :
On nous rapporte qu’un individu s’est présenté auprès du Directeur des Magasins Réunis de Saintes. Il a indiqué vouloir rembourser un paquet de Chewing Gum Hollywood qu’il aurait dérobé… il y a 50 ans !
Alertée, la Sureté Urbaine enquête. Depuis, elle aurait reçu un témoignage d’une personne qui se rappelle parfaitement que le 12 juillet 1973 après s’être assise sur un banc public, elle avait trouvé un Chewing Gum collé à son vêtement. La police, qui vérifie ce témoignage, y croit guère. Elle fait le rapprochement avec le groupuscule P73 et pense que les Chewing Gums servaient à coller d’une façon sûre le fil rouge sur la borne rouge, le fil bleu sur la borne bleue. Plus troublant, selon le récit du directeur, l’individu dans son discours incohérent aurait vaguement évoqué qu’il était accompagné de membres du B.R.A.N. et L.E.U.R.. Y aurait-il des liens entre ce mystérieux groupuscule et ces Services ?
Voilà qui ne fait qu’épaissir cette étrange affaire de la P73.
André POUREL (dit poupou)