C’est la section Midi-Pyrénées qui nous informe du décès des suites d’une longue maladie de Daniel GIRAUDOT (P62) le 9 Août.
La cérémonie d’adieu se tiendra dans la commune de Léguevin (31490) vendredi 16 Août à 10h30 en l’église de Léguevin. La crémation aura lieu au crématorium de Cornebarieu
La section de l’AETA Midi-Pyrénées avec son président Christian GIBELOT (P58) et ses amis Arpètes lui rendront un dernier témoignage d’amitié. Le Drapeau de l’AETA, ainsi qu’une plaque commémorative de notre association seront les garants de l’appartenance de Daniel à la grande famille des Arpètes.
L’AETA présente ses sincères condoléances à sa famille, ses amis et proches. Repose en paix
HOMMAGE A DANIEL
Daniel,
Le 9 Septembre 1969, venant de Pessac à destination de l’école technique de l’Armée de l’Air, avec tes parents François et Ginette, tu entrais dans un petit restaurant de Saintes afin dedéjeuner. Au même moment, arrivant de Rennes, accompagné aussi de mes parents, j’entrais dans ce même restaurant.
Attablés côte à côte, nos parents ont vite compris que nous avions la même destination et entamèrent une discussion. Tous deux, sans doute inquiets par l’avenir qui nous attendait, ou tristes à l’idée de laisser nos parents, nous nous sommes tus.
Au soir de cette journée, après avoir troqué nos habits civils pour nos uniformes militaires, après avoir reçu l’affectation de nos classes et de nos chambres, le hasard a voulu que nous nous retrouvions tous les deux dans la même chambre, voisins de lit et c’est ainsi que nous allions partager deux années de notre vie d’adolescents. Tu as été le premier arpète ou plutôt le premier presqu’arpète que j’ai rencontré.
Avec ton dynamisme, ton sens de l’amitié, toujours prêt pour une plaisanterie, tu étais le moteur de notre chambrée. Ton accent du sud, auquel je n’étais pas habitué nous apportait un peu du soleil de ton pays bordelais que tu affectionnais tant. Je me souviens que fan de football tu arborais fièrement une photo de l’équipe bordelaise au-dessus de ton lit, équipe qu’il ne fallait surtout pas critiquer.
Presque tous dans la chambrée avions hérité d’un surnom dont tu n’étais certainement pas étranger, ainsi il y avait Célo, Le Breton, Casimir, Joe, Fernandel. Toi, tu étais Johnny, pourquoi Johnny? je n’en sais rien mais peut-être était-ce déjà pour l’admiration que tu vouais à ce chanteur, chanteur, dont la musique t’a accompagné lors de ton dernier voyage.
C’est ainsi, qu’avec nos surnoms, nos marches au pas cadencé, nos longues heures d’études, nos joies et nos peines, nous avons passé ces deux années à Saintes.L’honneur nous a même été donné de défiler sur les champs Elysées le 14 juillet 1971.
Juillet 1971, moment de la première séparation pour notre promotion, la P62. Une partie a rejoint directement la Base Aérienne de Rochefort. Une autre, dont tu faisais partie, est allée dans l’annexe de Joinville pour 6 mois afin d’apprendre le B-ABA de l’électronique. Après avoir finalisé nos formations et selon les spécialités que nous avions choisies, la promotion s’est définitivement dispersée, chacun rejoignant son affectation et entamant sa vie d’adulte et de sous-officier de l’armée de l’air.
C’est en 1996 que nous nous sommes revus un week-end à l’occasion des 30 ans de l’association des anciens élèves de notre école. Week-end trop court pour évoquer nos souvenirs et pour partager ce qu’avaient été nos vingt dernières années. Toi, tu avais rencontré Liliane avec qui tu as eu deux enfants, Carène et Jean-Michel dont tu étais très fier.
Puis, toujours avec le dynamisme que je te connaissais, te sentant trop à l’étroit dans ton uniforme de sous-officier, tu as préparé les ORSA et c’est avec le grade de capitaine que tu prends ta retraite militaire, puis, tu te lances dans une belle carrière civile où tu retrouves Michel Larrue un camarade de la P62.
En 2016, lorsque tu as su que nous préparions la célébration du cinquantenaire de notre promotion à laquelle tu étais très attaché, et, fidèle à tes convictions et liens d’amitié tu as immédiatement voulu faire partie du comité d’organisation. C’est à cette occasion que nous nous sommes retrouvés mais hélas sans jamais nous revoir. Au travers de tes mails et de tes appels téléphoniques, j’ai retrouvé le Johnny que je connaissais, même envie d’aller de l’avant, même envie de plaisanter et ce malgré la maladie qui te rongeait. Lorsque nous discutions, tu évoquais ta maladie mais chaque fois tu revenais rapidement sur la préparation de notre cinquantième anniversaire comme pour chasser tes idées noires. Toujours optimiste, tu avais prévu de nous rencontrer en Bretagne juste après ton opération que tu envisageais sereinement. Hélas, la maladie t’a rattrapé. Le premier août nous nous sommes parlés une dernière fois au téléphone, tu étais satisfait de ton opération mais courageux et lucide tu m’as fait part de l’évolution de ta maladie puis une fois encore tu es revenu sur les préparatifs de notre fête quand soudainement tu m’as dit : « Gérard je te laisse, je te rappelle ». J’ai attendu ce rappel et aujourd’hui je sais qu’il ne viendra jamais.
Daniel, tu es parti, tu as rejoint le paradis des arpètes et tu n’es pas venu à Saintes pour notre cinquantenaire comme tu l’avais souhaité, tant espéré mais sache que Liliane ton épouse t’a dignement représenté et fait l’admiration de tous pour sa présence et son courage. Daniel, tu nous manques déjà mais plus que tout autre arpète tu as été présent dans nos têtes et dans nos cœurs durant ce week-end de commémoration.
Tu resteras l’arpète dynamique, courageux, volontaire, fidèle en amitié que nous avons connu. Nos pensées vont vers Liliane et vers tes enfants et petits-enfants à qui toute la communauté des arpètes et plus particulièrement la P62 fait part de son amitié et de son soutien.
Salut Johnny
Salut l’arpète
Au revoir Daniel
Gérard Lefaix (P62)