Comme hélas nombre de nos camarades, Jean-François MILLET (P7), l’auteur de nombreux articles, au début des années 2000, dans notre bulletin « a tourné le coin », comme il le disait si bien.
Jean-François était né le 24 août 1934 et entrait à l’École des Apprentis Mécaniciens de l’Armée de l’Air le 23 avril 1951, à Saintes, avec la P7. Avec ces nouveaux camarades il suivra les cours à Saintes puis à Rochefort pour devenir mécanicien armurier. Il rejoint sa première affectation à Tours, alors BA 709, début 1954. S’en suivra une formation particulière qui le conduira à Haï Phong, au 1/91 “ Bourgogne ”. Il effectuera plusieurs missions en qualité de mitrailleur de queue, mais, n’ayant pas le pied aérien, il préfère rester au sol et rejoindra alors Tourane. Alors que la guerre d’Indochine cesse, il rentre en métropole en 1955, affecté sur la base de Cazaux. Deux ans plus tard, il rejoint la 12ème Escadre de Chasse basée à Cambrai.
En 1958, il prend, il le dit lui même, la pire décision de sa vie en quittant l’Armée de l’Air, à la fin de son premier contrat. Pour vivre il fait mille métiers : docker, vendeur de biscotte ou encore représentant en huiles moteur, mais c’était l’heureux temps où le travail ne manquait pas. Il devra attendre 1963 pour retrouver une stabilité professionnelle en entrant à Gaz de France. Il sévira essentiellement en région parisienne où il œuvrait avec bonheur au service commercial en qualité de concepteur publicitaire. Il prendra sa retraite en 1991.
Tout au long de ces années il cultivera ses talents de dessinateur, de peintre mais aussi d’écrivain et d’artiste de théâtre, tout cela en amateur.
C’est en 1997, au cours d’une assemblée régionale qui se tenait à Creil, que je fais sa connaissance et que démarrera une fructueuse collaboration avec la rédaction d’Arpète Toujours en tenant la rubrique intitulée : « Les Fraises Tagada » pendant une douzaine d’années.
J’ai le souvenir d’une Assemblée Générale à Saintes où Jean-François souhaitait rencontrer Génie Tarabuste qui voulait garder l’anonymat. Bien sûr je lui dis que j’étais tenu au secret, mais dans les secondes qui suivirent j’avertis Patrick MONNERAY (P77) qui tenait ce rôle, de la requête de Jean-François. Quand il rejoint sa place à table, il y trouve un petit mot écrit en toute hâte sur le quel on pouvait lire : « Génie Tarabuste te regarde… » Bien évidemment, la journée ne s’acheva pas sans que ces deux personnages fassent connaissance et démarrent une relation amicale qui dura plusieurs années.
Jean-François a connu quelques problèmes de santé au cours de ces dernières années, ce qui l’empêchait, à son grand dam, d’exercer ses talents de dessinateur notamment, et c’est un AVC, survenu en juillet 2016, qui le rendra totalement dépendant, ce qui lui était insupportable, lui, l’homme libre. Il décèdera le 13 novembre 2017 entouré de sa famille. Il sera incinéré quelques jours plus tard, sans aucune présence de ses petits frères comme il disait.
Tous les arpètes se joignent à moi pour présenter nos plus vives condoléances à sa famille. Repose en paix mon ami !
Daniel MOINDRON (P44) Membre d’Honneur de l’AETA
Sincères condoléances à la famille de Jean François Millet. Repose en paix, l’arpète. Je garde un excellent souvenir de nos rencontres.